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Les udon (うどん/饂飩, udon?) sont, avec les soba, les pâtes les plus consommées au Japon. Elles sont préparées avec de la farine de blé tendre (froment). Ce sont les pâtes japonaises les plus épaisses : de 2 à 4 mm de largeur. Leur couleur varie de blanc à blanc cassé et leur consistance est molle et élastique. Les udon peuvent se consommer chaudes ou froides, ce qui les rend très appréciables, notamment en période estivale, permettant de lutter contre les étés japonais relativement chauds. Elles sont avec les soba un exemple de pâtes japonaises traditionnelles, par opposition aux rāmen importées de Chine à la fin de la fermeture du pays aux étrangers au début de l'ère Meiji. Les udon sont particulièrement populaires dans la préfecture de Kagawa (anciennement province de Sanuki), où elles sont généralement un peu plus minces que dans le reste du pays.

Udon

Kake udon.

Lieu d’origine Japon
Température de service Chaud ou froid
Ingrédients Farine, blé, eau, sel

Évolution de la production



Histoire


Contrairement à d'autres nouilles japonaises dont les recettes sont directement issues de la cuisine chinoise comme les rāmen, les udon sont généralement considérées comme des nouilles traditionnelles japonaises[1]. Cependant, divers témoignages attestent de l'introduction de ces nouilles au Japon, certains faisant remonter leur introduction aux premiers siècles de notre ère[2] et d'autres au VIIIe siècle[3] en provenance de Chine. Après leur introduction, les nouilles ont été adaptées aux goûts et usages locaux. Lors de la période Muromachi (1338-1573), les udon sont surtout connus dans les temples[2], leur adoption dans la cuisine quotidienne datant de la période Edo (1603-1868). La plus ancienne description connue de la production d’udon provient du livre de recettes (Ryori monogatari (料理物语?), « Histoires de cuisine »), datant de 1643[4] ; à cette époque, les udon sont surtout populaires dans les régions d'Osaka et Kyoto[2]. Durant la période Edo, le théâtre kabuki, qui s'est nourri du quotidien de l'époque, fait allusion aux udon. En 1713, la pièce Sukeroku (助六?) met en scène un vendeur d’udon de Fukuyama, et un des personnages principaux (Kanpera Monbee) travaille dans un atelier de fabrication d’udon qui était situé près du théâtre[5]. Au XIXe siècle, les soba restent plus populaires dans le Kantō (autour de Tokyo), alors que les udon sont toujours plus populaires dans le Kansai (autour d'Osaka)[6].

Avec la Restauration de Meiji (1868), le pays précédemment isolé s'ouvre à d'autres cultures et habitudes alimentaires, entraînant un changement dans les procédés de fabrication des aliments[7]. En 1884, la première machine à fabriquer les nouilles est introduite au Japon par T. Masaki, ce qui a révolutionné la production industrielle de pâtes alimentaires[8]. L'importance croissante de la production alimentaire industrielle a également augmenté le nombre de recherches scientifiques autour de l'alimentation et des nouilles. Des études sont alors financées par l'industrie alimentaire ou par les institutions publiques et les universités[7]. Les propriétés physiques des différentes farines utilisées pour la préparation des udon sont étudiées par T. Shimizu et al., à partir de 1958[7] et les études se poursuivent de nos jours. Hara et al., par exemple, a démontré en 2003 que les udon peuvent présenter une flexibilité moindre s'ils sont cuits dans une eau électrolysée ce qui induit une gélification moindre de l'amidon qui est directement liée à la flexibilité des nouilles. Plusieurs travaux portent sur la modélisation mathématique du processus de séchage des udon. Les modèles visent à prédire la rupture des nouilles et étudient comment l'éviter, comme les modèles de Tadao Inazu et al. (2005)[9] ou ceux de Jie Yu Chen et al. (2000)[10].


Fabrication traditionnelle


Chef en train de rouler la pâte udon.
Chef en train de rouler la pâte udon.
Udon kiri, un couteau spécial pour couper les pâtes. La poignée est en haut à gauche, la lame vers le bas.
Udon kiri, un couteau spécial pour couper les pâtes. La poignée est en haut à gauche, la lame vers le bas.

Les nouilles udon sont de couleur blanche à blanc cassé et de consistance molle et élastique. Traditionnellement, seuls de la farine, du sel et de l'eau sont utilisés pour leur préparation, et de l'eau de mer est utilisée pour leur cuisson[11]. Les proportions entre les ingrédients sont pour 100 volumes de farine de blé, 32 à 35 volumes d'eau et 2 à 3 volumes de sel. Le ratio entre ingrédients est souvent influencé par la cuisson, le type d’udon, la consistance désirée ainsi que les conditions météorologiques du jour de production. La farine de blé utilisée a une faible teneur en protéines (entre 8 et 10 %) et provient d'un blé connu sur le marché mondial comme un semi-soft wheat (blé semi-tendre). Le taux de cendre de cette farine est faible, compris entre 0,36 et 0,4 %[12].

Les ingrédients sont mélangés jusqu'à obtention d'une pâte très ferme qui doit être malaxée. De par sa consistance, il est très difficile de le faire à la main : par conséquent, lors de la préparation de ces nouilles de manière traditionnelle, la pâte ferme est protégée par des feuilles (ou de nos jours par un film plastique), puis malaxée avec les pieds jusqu'à ce que la pâte soit assez souple pour être étalée et découpée. Quand la production de nouilles est faite à une échelle commerciale, cette étape est souvent faite à l'aide de machines spécialement conçues pour cette tâche[11].

La pâte est étalée puis pliée, et enfin découpée avec un couteau spécial, le udon kiri, pour obtenir des nouilles uniformes. Les nouilles sont souvent relativement épaisses, mais peuvent être plus fines, comme les udon sanuki de l'ancienne province de Sanuki (maintenant préfecture de Kagawa) sur l'île de Shikoku. Avec une épaisseur de 2,0 à 3,9 mm, les nouilles udon sont les plus épaisses de la cuisine japonaise : seules les nouilles hira-men sont plus larges, mais aussi plus plates[13].

Pour leur cuisson, les pâtes fraîches sont jetées dans l'eau bouillante, à laquelle est ajoutée de l'eau froide dès que l’ébullition reprend après introduction des pâtes. Les nouilles sont cuites à la reprise de l'ébullition après l'ajout de cette eau froide[1].


Fabrication industrielle


Udon séché.
Udon séché.

Lors de la fabrication industrielle des udons, la pâte est coupée par une machine en différentes épaisseurs. Les nouilles ainsi produites peuvent être vendues sous trois formes différentes : séchées, cuites ou crues. Les nouilles séchées sont appelées kan-men (かんめん, 乾めん?, 干麺), les pâtes cuites sont appelées yude-men (ゆでめん, ゆで麺?, 茹で麺), et les pâtes qui ne sont ni cuites ni séchées sont appelées nama-men (なまめん, なま麺?, 生麺)[8]. Cette dernière variété est beaucoup moins répandue que les précédentes.

Les udons sont le plus souvent vendues déjà cuites, soit en vrac ou dans des emballages plastiques simples, soit dans des contenants stérilisés. Selon le type d'emballage, les nouilles seront cuites différemment : si elles sont vendues en vrac ou dans des emballages simples, les nouilles sont cuites pendant 10 à 25 minutes dans de l'eau bouillante dans une eau de pH compris entre 5,5 et 6 ; les nouilles ont alors un poids compris entre 2,5 et 4 fois le poids de la farine utilisée pour leur fabrication[8]. Les nouilles emballées dans des emballages stériles sont cuites dans de l'eau dans laquelle est diluée un conservateur (de l'acide lactique ou du benzoate de sodium), puis pasteurisées pendant 40 minutes à une température au moins égale à 90 °C. Sous cette forme, les nouilles peuvent être conservées pendant plus de trois mois[8],[14].

Dans le cas des pâtes fraîches séchées, un processus de séchage particulier doit être effectué : les nouilles relativement épaisses pourraient casser en cas de séchage trop rapide. Ce processus comprend trois étapes : lors de la première étape, les nouilles sont amenées à une température relativement basse (environ 15 à 20 °C) ; à cette température, l'humidité de surface est supprimée. Cela réduit la contrainte de tension des nouilles causée par leur propre poids. Dans la deuxième étape, l'humidité ambiante est amenée entre 70 et 80 % et la température entre 30 et 35 °C ; l'humidité ambiante est nécessaire pour conserver un équilibre entre l'humidité ambiante et l'humidité des pâtes. Dans la dernière étape, la teneur totale en eau des nouilles sera réduite à environ 14 %, en baissant la température graduellement pour éviter que les nouilles ne cassent[15].


Place dans la société japonaise



Importance économique


Chaîne de restaurants Hanamaru Udon.
Chaîne de restaurants Hanamaru Udon.

La principale région de production des udon est la préfecture de Kagawa, la plus petite des préfectures du Japon, avec environ un million d'habitants. En 2005, environ 33 200 tonnes de farine de blé ont été transformées en udon au Japon, dont 29,4 % (9 766 tonnes) dans la seule préfecture de Kagawa. Les volumes dédiées à la production d’udon séché et précuit sont comparables[16].

On estime à plus de 700 le nombre de restaurants spécialisés dans les udon dans la seule préfecture de Kagawa. Si la majorité de ces restaurants sert des plats de manière habituelle, certains se rapprochent d'un fonctionnement en libre-service, où le client réchauffe ses pâtes lui-même et choisit ses garnitures et accompagnements[17]. La plus grande chaîne de restaurants spécialisée dans les udon est la Yoshinoya Holdings Co., Ltd. Entreprise Associated Hanamaru, fondée à Takamatsu, principale ville de la préfecture de Kagawa, et comptait initialement cinq restaurants, à la fin 2001. À la fin 2008, la chaîne comptait 250 restaurants au Japon et quatre usines d’udon, et a réalisé un chiffre d'affaires de près de 18 milliards d'euros yen[18].

Bien que depuis les années 1950, la quantité de blé importée au Japon a augmenté continuellement[19], les udon ont longtemps été produites avec de la farine de blé cultivé au Japon. Cependant, à la suite d'une mauvaise récolte au début des années 1970, les Japonais durent chercher des farines alternatives. La farine importée d'Australie occidentale de la classe « Australian Standard White » (ASW) s'est révélée être similaire aux variétés de blés japonaises en termes d'amidon[8]. En 2009, 4,86 millions de tonnes de blé ont été importées au Japon, ce qui représente 90 % des besoins en blé japonais. Environ 0,8 million de tonnes de ce total proviennent d'Australie[20].


Culture


Initialement principalement populaire dans la préfecture de Kagawa dont la version locale des udon (les sanuki udon) est réputée, la consommation des udon a connu un « boom » à la suite de l'apparition d'un ouvrage en cinq volumes vantant leur qualités gustatives[21], dont le premier volume a été publié en 1993 par Kazutoshi Tao, un éditeur local de Kagawa. Le livre décrit les restaurants de la préfecture et contient un guide à l'usage des amoureux des udon[17],[22],[23].

Dans le but de promouvoir la culture de l’udon dans la préfecture de Kagawa la Udon Sanuki Kenkyukai (さぬき うどん 研究 会, Société de recherche sur l'udon sanuki?)[24] a été créée en 1984. Les membres de la société appartiennent principalement à des entreprises liées à la production d’udon, mais environ un tiers sont des professeurs d'université[22]. Chaque année, le est la Journée de l'Udon, célébrée dans la préfecture de Kagawa, dont l'attraction principale est la production de nouilles fraîches[25]. Grâce à un accord entre le gouvernement de la préfecture et la Poste japonaise, la préfecture de Kagawa a été rebaptisé Préfecture des udon en 2011, et les lettres à destination de Kagawa peuvent maintenant aussi être adressées à la « préfecture des udon »[26],[27][réf. non conforme],[28].

En 2006, le film Udon du réalisateur Katsuyuki Motohiro, reprend l'histoire vraie du boom de l'udon au travers des yeux de Kosuke, le fils d'un propriétaire de restaurant d’udon[29],[30].


Les udons en cuisine



Aspects nutritionnels


Les apports nutritifs pour 100 g d’udon secs sont de 353 calories (1 477 kJ), 12,4 g de protéines, 72,3 g de glucides, 1,7 g de lipides et 660 mg de sodium[31]. Les udon ont un indice glycémique (IG) similaire à celui d'autres pâtes telles que les spaghettis. Comparées au riz blanc, qui a un IG de 100, les udon ont une valeur moyenne significativement plus faible de 58[32].


Variantes régionales


Selon les régions, il y a de grandes variétés d’udon, qui diffèrent dans leur épaisseur et dans leur forme.


Plats à base d’udon


Kamaage udon
Kamaage udon
Kake udon.
Kake udon.
Bukkake udon.
Bukkake udon.
Nabe-yaki udon.
Nabe-yaki udon.
Zaru udon.
Zaru udon.

Les udon sont utilisés dans la cuisine japonaise dans d'innombrables plats qui peuvent être classés selon divers critères. Il existe par exemple des plats dans lesquels les nouilles sont servies chaudes ou froides ; elles peuvent être cuites dans un bouillon relevé, à l'eau claire, sautées, ou encore en ragoût. Il est courant parmi les différents plats de pouvoir choisir entre soba et udon pour un même plat[33],[34]. De nombreuses méthodes de préparation ont des noms très poétiques et sont souvent nommés d'après les légendes et les mythes qui auraient conduit à leur création[1].

Parmi les plats les plus célèbres à base d’udon, on peut citer :

En Corée, les udon sont particulièrement populaires comme plat ou comme simple en-cas.


Galerie



Notes et références


  1. (en) Michael Ashkenazi et Jeanne Jacob : Food Culture in Japan, Greenwood Publishing Group, 2003, (ISBN 978-0-313-32438-3). S. 37–38.
  2. (en) Hiroko Shimbo : The Japanese Kitchen: 250 Recipes in a Traditional Spirit, Harvard Common Press, 2001, (ISBN 978-1-55832-177-9). S. 156–157.
  3. (en) The Udon Odyssey: Roots, Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  4. (en) The Origin of Prominent Japanese Dishes Abroad. In: « Japanese Restaurants Outside Japan »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) [PDF], Japanisches Ministerium für Landwirtschaft, Forstwesen und Fischerei, .
  5. (en) Matsunosuke Nishiyama, Gerald Groemer : Edo Culture: Daily Life and Diversions in Urban Japan, 1600-1868, University of Hawaii Press, 1997. (ISBN 978-0-8248-1850-0). S. 222.
  6. Akira Kobayashi, « Déguster les nouilles dans le Japon de l’époque d’Edo : « soba » à l’est, « udon » à l’ouest », sur Nippon.com, (consulté le ).
  7. (en) Sachio Matsumoto : Pioneer Works on Rheology of Foodstuffs in Japan, Nihon Reoroji Gakkaishi (Journal of the Society of Rheology, Japan), Band 33, Nummer 2, 2005. S. 61–66. DOI:10.1678/rheology.33.61.
  8. (en) Seiichi Nagao: Processing Technology of Noodle Products in Japan. In: James E. Kruger, Robert B. Matsuo et Joel W. Dick (Hrsg.): Pasta and Noodle Technology, American Association of Cereal Chemists, St. Paul, USA, 1996. (ISBN 0-913250-89-9). S. 169–194.
  9. Tadao Inazo, Ken-Ichi Iwasaki et Tekshi Furota : Stress and Crack Prediction During Drying of Japanese Noolde (Udon). In : International Journal of Food Science and Technology, Band 40, 2005. S. 621–630.
  10. (en) Jie Yu Chen, Keiichi Isobe, Han Zhang et Ryuji Matsunaga : Hot-Air Drying Model for Udon Noodles. In : Food Science and Technology Research, Band 6, Nummer 4, 2000. S. 284–287. DOI:10.3136/fstr.6.284.
  11. (en) Elizabeth Andoh et Leigh Beisch : Washoku: Recipes From the Japanese Home Kitchen, Ten Speed Press, 2005. (ISBN 978-1-58008-519-9). S. 36.
  12. (en) Harold Corke et Monisha Bhattacharya : Wheat Products: 1. Noodles. In : Catharina Yung-Kang Wang Ang, KeShun Liu und Yao-Wen Huang (Hrsg.): Asian Foods: Science & Technology. Technomic Publishing Company, Inc., Lancaster, Pennsylvania, USA, 1999. (ISBN 1-56676-736-9).
  13. (en) Bin Xiao Fu: Asian noodles: History, classification, raw materials, and processing. In: Food Research International, Band 41, 2008. S. 888–902. DOI:10.1016/j.foodres.2007.11.007.
  14. (en) Wai-Kit Nip: Asian (Oriental) Noodles and Their Manufacture. In: Yiu H. Hui et al. (Hrsg.): Handbook of Food Products Manufacturing: Principles, Bakery, Beverages, Cereals, Cheese, Confectionary, Fats, Fruits, and Functional Foods, Wiley-Interscience, 2007. (ISBN 978-0-470-12524-3).
  15. (en) Tadao Inazu, Ken-ichi Iwasaki et Takeshi Furuta : Effect of Temperature and Relative Humidity on Drying Kinetics of Fresh Japanese Noodle (Udon). In: Lebensmittel-Wissenschaft und -Technologie, Band 35, 2002. S. 649–655. DOI:10.1006/fstl.2002.0921.
  16. (en) 2005 Index of Processed Foods of Rice and Flour, General Food Policy Bureau, MAFF. Zitiert nach : The Udon Odyssey: Udon Data, Webseite der Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  17. Asako Murakami : Kagawa folks get to bottom of their 'udon' bowls in more ways than one. In: The Japan Times Online, , abgerufen am .
  18. (en) Hanamaru Company Profile, abgerufen am .
  19. (en) Fredoun Z. Ahmadi-Esfahani : Wheat market shares in the presence of Japanese import quotas. In : Journal of Policy Modeling, Band 17, Ausgabe 3, . S. 315–323. DOI:10.1016/0161-8938(94)00036-F.
  20. (en) Japan to increase wheat imports as rain ravages crop. In : The Financial Express Online, . Abgerufen am .
  21. html (Osorubeki Sanuki Udon (恐るべき さぬき うどん, L'Incroyable Udon Sanuki?) sur www.e-udon.jp, consulté le .
  22. (en) Akiko Kondo : 'Sanuki udon' is slurping its way into Japanese hearts. In : The Japan Times Online, , abgerufen am .
  23. (en) « SMALL-TOWN NOODLE MAKES GOOD », Trends in Japan (consulté le ).
  24. (en) The Udon Odyssey: The Sanuki Udon Society, Webseite der Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  25. (en) The Udon Odyssey: Udon Day, Webseite der Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  26. (en) « Kagawa to accept postal items addressed to 'Udon Prefecture' », sur Mainichi Daily News.
  27. (ja) « 香川宛先「うどん県」に年賀状を 俳優の要潤さんがPR », (consulté le ).
  28. Kagawa-ken kankō kyōkai (Tourismusgesellschaft der Präfektur Kagawa): Website der „Präfektur Udon“.
  29. Udon, Eintrag bei www.lovehkfilm.com, abgerufen am .
  30. (en) Udon sur l’Internet Movie Database, abgerufen am .
  31. (en) umgerechnet aus: Art Ulene: The NutriBase nutrition facts desk reference, NutriBase Series, 2. überarbeitete Auflage, Avery Verlag 2001, (ISBN 978-1-58333-001-2).
  32. (en) M. Sugiyama, A. C. Tang, Y. Wakaki et W. Koyama : Glycemic Index of Single and Mixed Meal Foods Among Common Japanese Foods With White Rice as a Reference Food. In : European Journal of Clinical Nutrition, Nature Publishing Group, no 57, 2003. S. 743–752.DOI:10.1038/sj.ejcn.1601606.
  33. (en) The Udon Odyssey: Menu, Webseite der Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  34. (en) Robb Satterwhite, Soba and Udon (Buckwheat and Thick White Noodles), in : What's What in Japanese Restaurants: A Guide to Ordering, Eating, and Enjoying, Kodansha International, 1996 (ISBN 978-4-7700-2086-4). S. 71–77.
  35. The Udon Odyssey: Menu (Add to Broth), Webseite der Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  36. The Udon Odyssey: Menu (Stew), Webseite der Präfektur Kagawa, abgerufen am .
  37. (en)Jan Dodd et Simon Richmond : The Rough Guide to Japan, Rough Guides, 2001, (ISBN 978-1-85828-699-0). S. 52.

Voir aussi


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Liens externes



На других языках


[en] Udon

Udon (うどん or 饂飩) is a thick noodle made from wheat flour, used in Japanese cuisine. It is a comfort food for many Japanese people. There are a variety of ways it is prepared and served. Its simplest form is in a hot soup as kake udon with a mild broth called kakejiru made from dashi, soy sauce, and mirin. It is usually topped with thinly chopped scallions. Other common toppings include prawn tempura, kakiage (mixed tempura fritter), abura-age (sweet, deep-fried tofu pouches), kamaboko (sliced fish cake), and shichimi spice added to taste.
- [fr] Udon

[ru] Удон

Удон (яп. 饂飩, обычно записывается как うどん) — один из видов лапши из пшеничной муки, характерных для японской кухни, как и соба. Слово происходит от южнокитайского названия вонтонов.



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